Selon le MEDEF, le PLFSS 2014 n'est pas à la hauteur des enjeux

De nouveaux prélèvements et un dérapage continu de la dépense sociale.

Publié le 09 octobre 2013


« Dans la ligne des précédents, le PLFSS 2014 repose à nouveau sur une augmentation des prélèvements et marque un dérapage continu des dépenses, sans réelles mesures d'économies, alors que le contexte économique extrêmement difficile exige des réformes d'ampleur.
Cette orientation est très préoccupante dans un pays qui consacre déjà 33 % de sa richesse nationale aux dépenses de protection sociale, en tête de la plupart des pays de l'OCDE.
Il faut arrêter cette spirale infernale qui conduit à l'asphyxie de notre économie et donc au déclin de notre modèle social. »

Pour Claude Tendil, président de la commission Protection sociale du Medef : « Après la non-réforme des retraites, le PLFSS 2014 n'engage pas de réforme, pourtant indispensable, du système de soins dont les dépenses doivent être maîtrisées. Il est loin de la stratégie nationale de santé dont nous avons besoin. Résultat, le texte fait une fois encore peser les efforts sur les entreprises de santé. Ce poste, qui représente 15 % des dépenses, supportera près de la moitié des mesures dites d'économies, en contradiction avec les décisions du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) du 5 juillet 2013. Elles contribueront à la désindustrialisation d'un secteur pourtant fortement exportateur, innovant et qui est l'un des points forts de l'industrie française. »

« Le PLFSS renonce à la maîtrise de la dépense hospitalière en confortant une organisation des soins de moins en moins efficiente, inadaptée à la montée en charge des maladies chroniques.
Les mesures sur l'hôpital vont à contre-courant des réformes qu'il faudrait engager dans le secteur public et fragilisent les établissements de santé privés.
Les gisements d'économies sont pourtant connus de tous : réduction des surcapacités hospitalières publiques, développement de la chirurgie ambulatoire dont le potentiel d'économies dans ce seul domaine est estimé à 5 milliards d'euros, etc.
C'est possible, les hôpitaux et cliniques privés l'ont fait.

Le Medef rappelle que la compensation de la hausse de la cotisation « vieillesse » par une baisse des cotisations « famille » doit être intégrale et pérenne, en 2014 et après.
Au-delà, il est essentiel d'enclencher une baisse massive du coût du travail, comme s'y est engagé le gouvernement.

Enfin, il demande solennellement aux pouvoirs publics que la réforme du cadre de la protection sociale complémentaire n'alourdisse pas le coût de la généralisation de la complémentaire santé pour les entreprises et les salariés.
Il en va du respect des engagements pris par les partenaires sociaux dans l'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 dont l'équilibre ne doit pas être remis en cause. »

Pour Jean-François Pilliard, vice-président du Medef en charge du pôle Social : « Si nous voulons pérenniser notre modèle social, il convient d'une part de conduire de façon très volontariste la baisse des dépenses de protection sociale, et d'autre part d'engager sans délai la réforme de son financement pour baisser le coût du travail. L'instauration du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) est une première voie intéressante, mais partielle. Il faut aller plus loin. C'est à cette condition que nous donnerons toutes les chances à la croissance et à l'emploi. »




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