Manon ou les amours inachevées
Un écrit poétique et sentimental.
Une romance, une manière de nous parler de lui, de la vie, de la mort, de l’amour surtout.
L’amour et sa grandeur, l’amour et ses blessures aussi.
Celui qui fut l’un des hommes politiques marquants de l’après-guerre, un orateur exceptionnel comme seul le Sud-ouest du radicalisme du XXe siècle pouvait en engendrer, a toujours été un amoureux du verbe.
Nous ne devrions pas être surpris de le voir emprunter les chemins de la création littéraire puisque nous connaissons son goût du beau langage.
Ayant déserté les tribunes du Parlement et les estrades des salles de réunion, le voici qui choisit de mettre en mots un « rêve éveillé », avec simplicité dans la sélection des images et une certaine délectation dans le choix des mots.
Son récit est touchant parce que l’on peut y découvrir des lieux qui nourrissent son imaginaire : Paris, Toulouse, la Tunisie, le Cameroun, mais surtout le pays de Bigorre et la vallée d’Aure.
Comme si Henri Caillavet, au soir d’une existence exceptionnellement riche en action et en amitiés, venait nous délivrer un message incandescent qui tient en cinq propositions: ce qui compte dans la vie, ce n’est pas la gloire dans ce monde, l’exposition politique sous les feux de la rampe, l’adulation et la complaisance de ceux qui vous entourent, c’est plus simplement les histoires d’amour que l’on a vécues, la beauté que les artistes ont su délivrer, la générosité de ceux qui ont épousé la cause de l’altruisme, la connaissance jamais achevée de l’univers, le silence glacé de l’immensité du monde dans lequel l’homme n’est que poussière.
Tels sont les cinq ingrédients dont se nourrit le récit et qu’il faut souligner.
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