Légionellose et maisons de retraite: réalités et solutions

Nos aînés sont des proies faciles pour cette maladie qui touche en moyenne chaque année 1200 personnes. Quelles sont les mesures prises et les moyens mis en oeuvre pour sécuriser les maisons de retraite?

Publié le 10 avril 2008

La légionellose est une infection pulmonaire provoquée par les légionnelles, bactéries vivant dans les eaux douces riches en zinc, fer ou aluminium. Ces bactéries prolifèrent ainsi principalement dans les réseaux sanitaires transportant une eau chaude se situant entre 25 et 45°C et dans les systèmes de refroidissement par voie humide (dont les tristement célèbres “TAR“ ; tours aéroréfrigérantes). Les structures publiques sont donc particulièrement concernées, et notamment les établissements accueillant des personnes affaiblies physiquement tels que les hôpitaux, les cliniques, les stations thermales… et les maisons de retraite (la légionellose y était contractée dans 3% des cas en 2002).

Les personnes âgées étant effectivement une cible privilégiée de ce type de bactéries se transmettant par contamination aérienne (micro-gouttelettes en suspension, aérosols). Les maisons de retraite, médicalisées ou non, obéissent à des règles de sécurité très précises, visant à assurer le bien-être des résidents.

Ainsi, depuis les normes de 2002 et les arrêtés spécifiques de 2005, les établissements et installations classées se doivent de :

- Surveiller les réseaux sanitaires et faire en sorte qu’ils ne favorisent pas la prolifération des légionelles, en maîtrisant la température de l’eau (« 50°C maximum dans les pièces destinées à la toilette, 60°C dans les autres pièces »), tout en s’assurant de la bonne circulation de l’eau (ni stagnation, ni panne).
- Eviter autant que faire se peut l’utilisation et la propagation d’aérosols présentant un risque bactérien, la corrosion ou l’entartrage des tuyauteries, douches, robinets et appareils de pompage/filtrage par un entretien régulier.

- Nettoyer et contrôler intégralement les installations si le taux de légionelles se situe entre 1000 et 10000 unités par litres, ou fermer, informer immédiatement à l’inspection des installations classées, et entreprendre des mesures de nettoyage et de désinfection drastiques si le taux de légionelles se situe au-delà de 10000 unités par litres…

Plusieurs contrôles par an sont effectués par des organismes officiels et gouvernementaux dans les structures à risque afin d’empêcher de nouvelles épidémies, ainsi que l’organisation de réunions « d’information et de sensibilisation des directeurs et du personnel technique des établissements à la gestion du risque lié aux légionelles ».

Les facteurs de risques individuels les plus caractéristiques de la personne âgée sont les possibilités de cancer, d’insuffisance rénale, d’affections respiratoires, d’immuno-dépression, de diabète. D’autres paramètres s’ajoutent à ces faiblesses “naturelles“ ; le tabagisme, et l’alcoolisme qui rendent le corps plus vulnérable. Le sexe masculin est également un facteur non négligeable, puisque les hommes sont en moyenne 2 fois plus réceptifs à la légionellose que les femmes, et ce quel que soit l’âge.



Documents officiels et renseignements :

  • http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2005/05-11/a0110069.htm
  • http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr/envir/sele_fichiers/circ030407.pdf
  • http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr/envir/sele_fichiers/guide_pl2005.pdf
  • http://pays-de-la-loire.sante.gouv.fr/envir/sele010.html


Sources :
pays-de-la-loire.sante.gouv.fr
www.drire.gouv.fr/pays-de-la-loire


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