Le guide pratique des Donations et des Donations-Partages

Savoir donner, anticiper, protéger, économiser... Par Christophe Chaillet aux éditions Gualino Lextenso Editions

Publié le 11 mars 2013

Christophe Chaillet a l’art de rendre limpide pour tout un chacun des problèmes de gestion de patrimoine qui, à première vue, devraient rester l'apanage des juristes profession­nels! Son ouvrage sur les donations et donations-partages, qui concernent aujourd'hui de plus en plus de nos concitoyens, analyse et décrypte ainsi tout une série de situations auxquelles dona­teurs et donataires sont susceptibles d'être confrontés leur vie durant. Pour le faire, il propose 11 fiches introductives qui permettent de comprendre "comment marchent" les donations et dona­tions-partages. Puis, par le jeu d'une série de 54 "question/réponse", explique comment s'y pren­dre pour donner dans les meilleures conditions possibles, quel que soit son profil patrimonial et sa situation personnelle. Comment donner entre époux, concubins ou pacsés; à ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants; à ses parents et grands-parents, frères et sœurs, neveux et niè­cesé voire à des amis ou à des personnes morales car, si la très grande majoritã de ces opéra­tions se fait en famille, elles peuvent être l'occasion de gratifier des personnes étrangères au "clan". Au terme de cet ouvrage, le grand public aura une vision claire et précise des "outils" juri­diques et fiscaux qui lui sont proposés pour transmettre son patrimoine à ses héritiers et/ou se mon­trer généreux à l'égard de tiers. Et, en s’y prenant bien, de le faire sans frais grâce aux abattements et avantages consentis par les pouvoirs publics.

Donner, c’est faire acte de générositã mais sans méconnaître ses propres intérêts. Car distribuerune partie de ses biens de son vivant, c’est optimiser sa gestion de patrimoine, autrement dit se donner les moyens de répartir ses biens entre ses héritiers en toute équité ; et s’octroyer le droit de favoriser les personnes de son choix, qu’elles soient membres de la famille ou étrangères, sans pour autant léser les « réservataires".

Mais c'est aussi savoir se réserver, le cas échéant, la possibilité de rester dans les lieux (réserve d’u­sufruit) ou de percevoir les revenus des biens transmis (immeubles, produits financiers…) pour se montrer généreux sans se mettre au dernier sou. Les donations et donations­partages permettent d'atteindre tous ces objectifs.

 

La première partie propose, de manière synthétique et pratique, de poser les bases pour com­prendre ç comment ça marche »: Qu’est­ce qu’une donation? Y a­t­il plusieurs façons de don­ner?Quelssont les différentstypes de donations?À quipeut­on donner? Que peut­ondonner et dans quelles limites? Peut­on reprendre ce que l’on a donné? Peut­on refuser une donation? Combien coûte une donation? Que prend le fisc sur les donations? Par quel droit les donations sont­elles régies ? Peut­on faire une donation sans passer devant notaire ?

Qu’il s’agisse de donner à ses plus proches ou à des étrangers, il faut savoir, avant toute opéra­tion, ce que l’on peut donner, à qui et dans quelles conditions pour en tirer les avantages les plus importants tant pour soi-même que pour celui ou ceux à qui l’on donne. Cette deuxième partie recense, par groupe de bénéficiaires (familiaux ou non) les questions que se posent le plus sou­vent ceux qui souhaitent faire acte de générositã ainsi que les points forts à étudier avant d’agir.En essayant ç d’aller toujours plus loin è pour optimiser l’opération.

Donner entre époux. Les droits successoraux légaux du conjoint ont beaucoup évolué ces der­nières années. Si le conjoint est aujourd’hui un héritier réservataire, il ne peut faire valoir des droits à réserve qu’en l’absence d’enfants ou de descendants de son époux (se) décédé(e). Et il béné­ficie en sa faveur d’une « quotité disponible spéciale entre époux » notamment lorsqu’il se retro­uve en présence d’héritiers réservataires.

Donner entre concubins. Selon le Code civil, deux personnes qui vivent ensemble sans être mariées sont des étrangères l’une pour l’autre pour tout ce qui concerne leur succession et leur fiscalité. Qui veut protéger son concubin doit donc absolument anticiper sa succession.

Donner entre pacsés. Les « pacsés » sont un peu mieux traités par le Code civil que les concubins puisqu’ils sont aujourd’hui exonérés de droits de succession et bénéficient de droits de mutation comparables à ceux du conjoint survivant. Pour autant, signer un Pacs ne fait pas, en soi, de son partenaire un héritier. Pour protéger son « pacsé », il faut donc impérativement avoir recours au testament ou à une donation.

Donner à ses enfants. Héritiers en ligne directe, les enfants ont toujours été les mieux lotis pour ce qui concerne la succession. Même le conjoint survivant, pourtant lui aussi « héritier réservataire », ne peut légalement faire valoir ses droits que lorsqu’une part incompressible du patrimoine leur a été « réservée ». Autre point important en ce qui les concerne : depuis 2001, le législateur a tenu compte de la nouvelle donne sociale et les a faits tous égaux au regard des règles successorales, et ce quelles que soient les circonstances de leur naissance. Au sein des familles recomposées, cela fait quelquefois pas mal de monde à satisfaire!

Donner à ses (arrière) petits-enfants.Le législateur a également tenu compte des données démo­graphiques et de l’allongement de la durée de vie. Il a allégé les droits de mutation applicables aux donations faites en faveur des petits­enfants et arrière­petits enfants. Ainsi, les grands­parents et arrière­grands­parents peuvent les favoriser par rapport à leurs propres parents.

Donner à ses parents et grands-parents.Les ascendants ne sont plus aujourd’hui des héritiers réser­vataires. Ils ont cédé la place au conjoint survivant. Il est cependant possible de les favoriser avan­tageusement car ils bénéficient, en matière de donation, d’abattements et de tarifs applicables à la ligne directe.

Donner à ses frères et sœurs,à ses neveux et nièces.Les frères et sœurs ne sont pas, non plus, héri­

tiers réservataires. Mais si une personne n’a ni enfants, ni descendants, si ses parents sont décédés et s’il n’est pas marié, ses frères et sœurs hériteront légalement de ses biens. Ce qui n’empêche nullement de leur faire des dons. Quant aux neveux et nièces, ils ne sont pas non plus réservatai­res mais peuvent hériter par « représentation » et, le cas échéant, profiter d’une donation faite à leurs parents.

Donner à d’autres membres de la famille. Même les membres de la famille les plus éloignés peu­vent légalement recevoir des biens lorsque le donateur n’a ni enfants, ni descendants, ni conjoint survivant. Mais les abattements dont ils bénéficient sont peu importants et le taux des droits de suc­cession à acquitter est très élevé.

Donner à des non-parents. Il est toujours possible de donner à qui ne fait pas partie de la famille, à un ami ou à une amie par exemple, à son concubin ou à toute autre personne de son choix.

Donner à des personnes morales, qu’elles soient de droit privé ou de droit public, est possible à condition de se conformer à des règles spécifiques quant à la nature des bénéficiaires, la qualité des personnes autorisées à accepter ces donations et les montants maximums tolérés en la matiè­re ; et à condition de ne pas tomber sous le coup d’une réclamation de la famille.

L’auteur Christophe Chaillet est Directeur de l’Ingénierie Patrimoniale chez HSBC France depuis 2001. Diplômé d’un DESS de Fiscalité Internationale, d’une Maîtrise de Sciences Économiques et du DECF (Expertise Comptable), il est également enseignant à l’INSEEC Paris pour les matières de Gestion de Patrimoine, Transmission d’Entreprise et Fiscalité des Expatriés.

 

 

INFOS PRATIQUES:

  • Collection Le Guide pratique
  • Format : 19x22 cm
  • Taille : 236 pages
  • Prix : 29€

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