Le Président de l'ANHR, Jean-Marie CHOUZENOUX s'exprime
L'Association Nationale des Hospitaliers retraités (ANHR) est inquiète pour l'avenir de l'Hôpital Public.
Elle a choisi l'opportunité des Salons de la Santé et de l'Autonomie pour le faire savoir.
En effet, les retraités sont directement concernés, car leur âge en fait des usagers réels ou potentiels.
Restés longtemps silencieux ou peu audibles, il leur apparaît aujourd'hui essentiel de rendre publiques leurs craintes concernant l'avenir d'une institution qu'ils ont longtemps servie et contribué à transformer.
Ayant pris connaissance des mesures d'économies proposées par le Gouvernement réduisant les ressources allouées aux Hôpitaux publics, ils redoutent que ce plan ne se traduise essentiellement par des réductions d'effectifs puisque les charges de personnel constituent, de beaucoup, la plus large part des dépenses hospitalières.
La qualité des soins pourrait en être gravement affectée au détriment surtout des plus pauvres et des plus âgés.
C'est pourquoi, ils souhaitent que des réformes de fond soient engagées concernant le fonctionnement, voire les missions de l'Hôpital, pour permettre des économies sans affecter les soins, ce qui serait inévitable si les conditions de travail des personnels se dégradaient.
Pour eux, quelques "aménagements" ne suffiront pas, comme le développement de la chirurgie ambulatoire que beaucoup de personnes âgées, seules à leur domicile, redoutent.
La perte d'autonomie est déjà pour nombre de retraités un souci permanent, aggravé par sa prise en charge financière très insuffisante, et par les moyens réduits des institutions publiques qui les gèrent.
Ils redoutent que le nombre des personnes dépendantes ne soit accru par des soins hospitaliers moins efficaces.
L'ANHR, forte de ses 6 000 membres, sera particulièrement vigilante sur la mise en œuvre du plan d'économies voulue par le Gouvernement.
Elle a décidé en effet d'être une véritable force de propositions face aux enjeux qui touchent à l'avenir du service public hospitalier et médico-social.
« Chaque membre de l'association, dans chaque section locale, doit s'engager pour devenir le meilleur ambassadeur de nos collègues actifs qui, tous les jours, défendent les valeurs du service public hospitalier.
C'est aussi cela, la « Silver power » !... »
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