Journée nationale de la Prostate 2010 - 15 septembre 2010

A cette occasion le Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph ouvre ses portes au grand public

Publié le 10 septembre 2010

A cette occasion le Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph ouvre ses portes au grand public et lui propose notamment de se faire dépister au cours de consultations gratuites, et d'assister aux conférences d'information tenues par le Dr. Hervé Baumert, chef du service d'urologie.


Ces conférences auront pour but d'informer le public présent sur l'adénome et le cancer de la prostate, leurs dépistages, et les avantages des traitements chirurgicaux par technique mini-invasive (laser et robot assistée).


Focus sur l'adénome de la prostate


L'adénome de la prostate

En France, l'adénome de la prostate concerne 50 à 75 % des hommes de plus de 50 ans.

Après 60 ans, 60 % des hommes souffrent de troubles de la prostate ; pour toucher après 85 ans, près de 90 % des hommes.

L'adénome de la prostate consiste en une augmentation de volume de la prostate qui survient le plus souvent chez l'homme de plus de 50 ans. Cette maladie est aussi appelée hypertrophie bénigne de la prostate ou HBP.


La cause de cette augmentation de volume reste inconnue et l'adénome de la prostate (même lorsqu'il est volumineux) peut n'entraîner aucun symptôme. Il s'agit donc d'une évolution quasi-normale de la prostate, essentiellement liée à l'âge.

Néanmoins, la prostate étant située à la base de la vessie et traversée par l'urètre qui permet l'évacuation de l'urine, l'augmentation du volume de la prostate peut entraîner principalement des troubles urinaires associant :

  • une dysurie (difficultés pour uriner) ;
  • une faiblesse du jet ;
  • des envies urgentes d'uriner (de jour mais surtout de nuit).


Les signes de la maladie s'aggravent le plus souvent avec le temps. L'évolution peut être émaillée de complications :


infections : cystite (infection de la vessie), prostatite (infection de la prostate) ;

  • rétention vésicale (la prostate bloque le passage de l'urine qui reste « piégée » dans la vessie) ;
  • calcul sur les voies urinaires empêchant l'écoulement normal de l'urine ;
  • insuffisance rénale.


Interview du Dr. Hervé BAUMERT

Une voie innovante du traitement chirurgical : la technique de chirurgie mini-invasive au laser


À l'occasion de la 6ème journée nationale de la prostate, le Dr. Hervé Baumert, chef du service d'urologie du GHPSJ et son équipe ont choisi de présenter une technique innovante et parfaitement bien maîtrisée au sien du GHPSJ depuis près de 10 ans : la chirurgie mini-invasive au laser pour pratiquer une résection de l'adénome de la prostate.

  • Interview du Dr. Hervé BAUMERT - Chef du service d'urologie du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph

Q ? En quoi consiste une résection prostatique au laser ?


La chirurgie prostatique au laser est proposée lorsque le traitement par médicaments ne produit pas les résultats escomptés et lorsque l'évolution de la maladie entraîne des complications. La chirurgie de l'adénome prostatique au laser constitue une alternative aux techniques chirurgicales plus classiques de l'endoscopie et de l'incision abdominale.


Appelée « résection endoscopique de la prostate », elle consiste alors à détruire le tissu prostatique, en retirant l'adénome copeau par copeau sous contrôle vidéo à l'aide d'un laser, afin de désobstruer le canal de l'urètre.


Introduit par voie endoscopique, le laser permet deux autres types d'intervention :
• le prélèvement de copeaux de prostate qui seront ensuite analysés (résection prostatique) ;
• l'énucléation en monobloc de l'adénome prostatique (énucléation prostatique).

Q ? Quels sont les avantages en termes de sécurité et de soins pour le patient ?


Cette chirurgie au laser est peu douloureuse pour le patient et réduit considérablement des risques
opératoires et post-opératoires.


Dans certains cas, elle peut être réalisée sous anesthésie locale chez les patients les plus fragiles.
La coagulation optimale obtenue par le laser permet d'annuler tout saignement important.


La sonde urinaire laissée en place après la chirurgie peut être retirée après quelques heures contre en moyenne 2 à 3 jours avec la technique classique.
Et comparativement, la durée d'hospitalisation et de convalescence est également réduite par 2 ou 3.


Après l'hospitalisation, les suites sont généralement simples et réalisées par le médecin traitant, et le taux de guérison est comparable aux autres techniques de traitement.


Cette chirurgie au laser n'entraîne aucun risque d'incontinence ou d'impuissance. En revanche, comme pour toutes les autres techniques traditionnelles, elle provoque une éjaculation rétrograde liée à la modification de l'anatomie (remontée du sperme dans la vessie lors de l'éjaculation).


Autres avantages significatifs pour certains patients :


• La quasi absence de saignement permet même de traiter par cette technique les grosses prostates pour lesquelles on aurait proposé une chirurgie ouverte.
• Enfin, pour les patients les plus fragiles, dont l'état cardio-vasculaire nécessite la prise d'anticoagulants, cette technique peut être utilisée sans l'arrêt de ces médicaments.


Q ? Quelles autres techniques mini-invasives permettent de traiter les pathologies prostatiques ?


Parallèlement à la technique du laser, le service urologique du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph a développé deux autres techniques de chirurgie mini-invasive innovantes pour le cancer de la prostate : la cryothérapie et la chirurgie par voie coelioscopique robot assistée.


Pionnier dans la maîtrise de ces techniques chirurgicales, nous nous sommes dotés de ces technologies de pointe pour apporter aux patients toute l'efficience thérapeutique et la sécurité du geste chirurgical, sans majoration sur le coût de l'intervention.


Compte tenu de l'avancée thérapeutique qu'elles représentent, le service est reconnu comme centre de référence en matière de formation des urologues en France et en Europe.

LIENS UTILES:



Prévention et dépistage

Actuellement en France, près de 2,5 millions d'hommes, âgés de 50 à 70 ans, présentent des troubles urinaires et seulement 20 % d'entre eux sont traités

Dans 20 % des cas, lorsqu'un homme de 65 ans se plaint de signes urinaires liés à une hypertrophie bénigne de la prostate et ne se soigne pas, il risque une aggravation de ses symptômes
En termes de prévention, une consultation de contrôle régulière avec un urologue se révèle nécessaire dès l'apparition des symptômes évoqués précédemment, afin d'éviter toute complication et permettre une prise en charge médicale ou chirurgicale adaptée.


Ce dépistage régulier consiste principalement en un toucher rectal, phase primordiale de l'examen médical, qui permet au médecin d'évaluer l'importance de l'adénome, le volume et la consistance de la prostate.


Si elle est régulière et de forme arrondie, il s'agit généralement d'une hypertrophie bénigne ; dans le cas contraire, elle peut s'avérer cancéreuse.


Des examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic et d'évaluer l'importance de l'adénome. Parmi les examens pratiqués :

  • une échographie (par voie abdominale ou rectale) avec mesure du résidu restant dans la vessie après la miction ;
  • un bilan biologique : prise de sang pour vérifier la fonction rénale, dosage du PSA (antigène spécifique prostatique), examen des urines (recherche de sang, d'une infection urinaire) ;
  • une biopsie (prélèvement pour analyse) de la prostate pour éliminer l'hypothèse d'un cancer débutant, est parfois nécessaire.



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