Fondée début 2022, l'association EGREGORE a pour objectif de fédérer de nombreux adhérents(es), afin de créer une dynamique intentionnelle, de réfléchir aux problématiques de l'âge, de s'enrichir des apports de chacun.
EGREGORE s'adresse à celles et ceux qui souhaitent décider pour et par eux-mêmes de leur futur et qui recherchent une nouvelle façon d'habiter « chez soi », un lieu de vie où l'autonomie et l'identité sont parfaitement respectées, un lieu où s'exprime toute sa capacité d'agir, enfin un lieu qui donne toute sa place aux liens de solidarité du groupe.
Les fondateurs d'EGREGORE, Roland BUGAT (Président) et Marie CLERIVET (Trésorière) mettent à profit leurs expériences professionnelles pour réaliser ce projet.
Roland BUGAT est Professeur émérite de médecine à l'Université Paul Sabatier, Toulouse III. Médecin oncologue, il a été membre du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs.
Marie CLERIVET a créé et dirigé pendant plus de 20 ans un Servie d'Aide et de Soins à domicile (SPASAD). Elle est cadre socio-sanitaire honoraire.
« Nos professions respectives nous ont permis de réaliser divers projets dans le domaine de l'aide et du soin. Nous avons acquis une solide expérience des problématiques liées à la maladie, puis à l'avancée en âge, ce qui a forgé en nous une certaine rationalité, tant d'un point de vue médical, social, humain que sociétal. » déclare le Pr Roland BUGAT, Président d'EGREGORE.
Bénévoles, Roland BUGAT et Marie CLERIVET sont attachés au principe de laïcité et affranchis de tout prosélytisme.
Nous vivons de plus en plus vieux, et le nombre de « boomers » augmentera encore jusqu'en 2030. Un tiers des Français aura alors plus de 60 ans et les plus de 85 ans représenteront plus de 5 millions de personnes (Source INSEE).
La pandémie de Covid a révélé les limites du « prendre soin » dans les établissements pour personnes âgées. L'accompagnement des personnes en perte d'autonomie ou devenues dépendantes n'y est pas satisfaisant.
À domicile, lorsque la fragilité s'installe, les services proposés sont routiniers, dispensés par un personnel peu qualifié, pressé et mal rémunéré. Ces services ne permettent pas de rompre l'isolement, ni la solitude des personnes.
« Vieillir dignement, c'est anticiper notre futur, c'est éviter la solitude et l'isolement, c'est ne pas risquer de devenir un fardeau pour nos familles. Ne restons pas sidérés et immobiles, n'attendons pas dans la résignation « notre tour », ne nous exposons pas, par passivité ou irrésolution à un « placement », une « prise en charge », refusons de continuer à être discriminés, décidons nous-mêmes de ce que nous voulons. » indique Marie CLERIVET, Trésorière d'EGREGORE.
Zoom sur le projet social
Le projet est accompagné par Ostalada, société toulousaine d'utilité sociale spécialisée dans le développement de projets d'habitats participatifs et inclusifs. Son rôle est de coordonner l'ingénierie de projet immobilier et d'animer la participation des futurs habitants.
Son équipe, composée d'experts en urbanisme et en développement immobilier, ainsi qu'en facilitation de l'intelligence collective, intervient aux cotés des porteurs du projet EGREGORE dans le cadre d'une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage et d'assistance à maîtrise d'usage.
Le projet fondateur de l'association EGREGORE s'adresse aux personnes de 65 ans et plus, seules ou en couple, qui souhaitent anticiper leur futur pour ne pas être conduits à le subir.
Le projet « Vivre autrement jusqu'au bout de la vie » leur permettra de continuer à vivre de manière indépendante, dans son « chez soi », tout en bénéficiant d'un environnement sécurisé et de services collectifs et personnalisés. Un lieu idéal pour vivre sereinement.
Une quinzaine de personnes, effectif permettant l'optimisation du modèle économique, achète ensemble, via une société civile, une vaste demeure à rénover en optimisant le respect des normes environnementales.
La maison sera composée d'appartements privatifs personnalisés selon les choix de chacun, et d'espaces communs mutualisés, conviviaux (bibliothèque/home cinéma, salle d'activité physique, bassin de nage, aménagements extérieurs, etc...)
En complément, un large choix de services sera proposé aux résidents afin de faciliter leur quotidien : conciergerie, ménage, etc.
« Vivre plus longtemps, en bonne santé, est pour partie lié à des déterminants sociaux, notamment l'alimentation, la vie sociale et relationnelle, l'activité physique. » rappelle le Pr Roland BUGAT.
La cohésion du groupe doit générer une synergie sécurisante, permettant à chacun de lutter contre la solitude, génératrice de vulnérabilité et de perte précipitée d'autonomie.
« Le fait de fonder une nouvelle « famille » nous rendra plus unis, plus forts, plus longtemps! » poursuit Marie CLERIVET.
Enfin, le modèle proposé par EGREGORE s'entend jusqu'au bout de la vie, apportant à chacun une assistance médico-sanitaire proportionnelle à ses besoins. Le souhait ultime étant que la fragilité ne contraigne aucun des résidents à aller mourir seul à l'hôpital.
Basé sur le principe de la propriété donc, transmissible, et administré en gestion directe, le modèle économique du projet est robuste.
La qualité affichée et produite, sera bien réelle pour les habitants qui l'auront eux-mêmes définie.
Le groupe continuera de participer à la vie sociale et partagera la volonté de rester utile, curieux, solidaire, et libre en tout point.
Le lieu d'habitation pourra accueillir et héberger familles et amis, et acceptera les animaux domestiques.
Et surtout, chaque habitant gardera son identité.
Le projet de l'association est adaptable et modulable, surtout pour ce qui concerne l'investissement du bâti. Plusieurs groupes pourront ainsi se constituer, en fonction de leurs choix et de leur budget.
« Dans tous les cas de figure, la gestion directe bat l'offre proposée par les établissements socio-sanitaires... pour une qualité de vie bien supérieure ! » assure Marie CLERIVET.
Le projet est prêt à être réalisé. « Nous serons nous-mêmes habitants de ce lieu de vie » précise Marie CLERIVET.
Quelques places restent à pourvoir.
« Avant tout, il est essentiel d'apprendre à nous connaitre, d'approfondir ensemble des thèmes de réflexion comme le sens, la bienveillance, la tolérance, l'action solidaire...afin de décider ou non de poursuivre la route ensemble, et de s'engager vraiment » souligne Marie CLERIVET.
Ce « laboratoire d'idées » apportera des éléments relatifs aux moyens matériels, humains et juridiques nécessaires et aidera à la concrétisation de « Vivre autrement jusqu'au bout de la vie ».
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