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Devenir Médecin : Les études de médecine

Devenir médecin : Zoom sur les études de médecine en France

Publié le 05 octobre 2004

Devenir Médecin
Sigle Médecine
Niveau entrée : bac
Accès : concours
Durée normale : 9 à 11 ans
Admission parallèle : possible par exemple pour les ingénieurs ENST
Type de formation : initiale

Descriptif des études médicales

Zoom sur cette filière
Introduction
La France, on le répète depuis plusieurs années, connaît une grave pénurie de médecins qui ne semble pas près de s'arrêter, malgré le relèvement récent assez significatif, mais encore nettement insuffisant, du numerus clausus (nombre de places au concours d'entrée en deuxième année, fixé chaque année par arrêté ministériel), qui, durant de longues années, avait été maintenu au plus bas. C'est, en effet, toute une génération de médecins qui va assez rapidement partir à la retraite alors que les besoins en soins, liés à l'allongement moyen de la vie, ne cessent de s'accroître. De plus, dans le système hospitalier, les "35 heures" (souvent 48, voire plus pour les praticiens hospitaliers), ainsi que l'instauration des RTT et du repos compensateur obligatoire après les gardes vont encore accentuer ce déficit.

Les étapes des études de Médecine

Schéma des études (durée de 9 à 11 ans)
Première année (PCEM1)
Le PCEM1 est l'année de préparation au concours qui permet l'accès aux études médicales proprement dites. Le bac S, obtenu si possible avec mention, est recommandé. Les enseignements sont communs aux études médicales, odontologiques, à l'entrée dans les écoles de sages-femmes. Chaque étudiant est amené, en cours d'année, à formuler des vœux pour la suite de ses études, ce qui ne préjuge en rien de cette suite : c'est le classement qui sera déterminant pour la voie suivie. Un projet de réforme qui sera sans doute discuté au cours de l'année 2004 pourrait apporter, s'il est adopté, des modifications susceptibles d'éviter ces inconvénients, pour ne pas dire ce gâchis.

Le nombre d'admis à poursuivre leurs études dans les trois domaines est fixé chaque année, pour chaque université, par décret ministériel (Ministre de la santé et Ministre de l'Éducation Nationale). Malgré le relèvement récent du numerus clausus, le concours de fin de première année reste très sélectif (5600 places en médecine pour environ 25000 étudiants inscrits en 2004). Environ un tiers des inscrits abandonne avant même de passer le concours. Le site Internet http://www.Remede.org présente, outre de nombreux conseils pour préparer le concours, un tableau du numerus clausus fixé pour toutes les facultés de médecine de 2001 à 2004.
Pour les nons classés

Pour les non-classés au concours dès la première inscription, un redoublement est autorisé (il concerne environ 40% des inscrits en PCEM1) et exceptionnellement, après examen du dossier et avis des autorités compétentes, une 3ème inscription, dérogatoire, est possible dans la limite de 8% du nombre des classés au concours.

Pour les "recalés définitifs", des réorientations sont possibles vers certains DEUGs scientifiques (sciences et technologies, mention "sciences de la vie" par exemple) ou vers d'autres DEUGs (selon les universités), vers certains DEUST (délégué médical, p.ex.), vers des IUP de bio-ingénierie, d'ingénierie de la santé, d'économie et gestion des organisations en santé etc. ou surtout vers les filières paramédicales : orthophonie, orthoptie, psychomotricité etc.
Contenu Enseignement PCEM1
Le contenu des enseignements de PCEM1, très variable selon les universités, comprend, sur une vingtaine d'heures par semaine, 5 modules d'enseignement des sciences fondamentales (physique/biophysique, chimie, biologie moléculaire, biologie cellulaire, immunologie, anatomie, physiologie, histologie, cytologie, embryologie...) et un module d'information sur les relations entre sciences médicales et sciences humaines et sociales qui compte pour 20% des coefficients aux épreuves du concours. Le projet de réforme évoqué ci-dessus devrait permettre de réduire le "bachotage" intensif déploré par de nombreux candidats et mettre davantage l'accent sur la réflexion en faisant disparaître les nombreux tests QCM au bénéfice des sciences humaines et sociales. Il pourrait être aussi envisagé de "morceler" l'actuel concours en plusieurs concours : médecine, odontologie, sage-femme et de permettre aux candidats qui le souhaiteraient de passer deux concours ou même les trois.
Pour plus de précisions sur le contenu actuel des enseignements, voir les sites Internet de la quarantaine d'universités comportant une ou plusieurs UFR de médecine : Paris V, Marseille II, Toulouse III, Rouen, Saint-Étienne, Nantes, Bordeaux II, etc. On peut en trouver la liste sur le site http://www.Remede.org .
Deux années "pré-cliniques
Deux années "pré-cliniques d'enseignements bio-séméiologiques (PCEM2 ou seconde année du premier cycle et DCEM1 ou première année du deuxième cycle) : enseignements théoriques (sémiologie clinique, biologie, techniques d'imagerie médicale, langue vivante étrangère, informatique ou droit), 300 h. de TD, 400h de stages à l'hôpital (initiation aux soins infirmiers en PCEM2, observation des services de pédiatrie, gériatrie, chirurgie, obstétrique etc. en DCEM1).
Trois années d'enseignement clinique
Trois années d'enseignement clinique (DCEM2,DCEM3, DCEM4) : cours théoriques et stages à l'hôpital, avec gardes de nuit (rémunérées). L'année de DCEM4 est plus spécialement consacrée à la préparation du concours de l'internat. .
Trois, quatre ou cinq années de 3ème cycle de spécialité
A partir de 2003-2004, en effet, le concours d'internat désormais national devient obligatoire pour tous, y compris pour les futurs médecins généralistes qui deviennent, de ce fait, des spécialistes de médecine générale. Selon leurs souhaits, le nombre de places disponibles et surtout leurs résultats, les étudiants choisiront soit la médecine générale (3 ans) soit une autre spécialité (4 ou 5 ans). Ce concours est, en fait un examen classant, sans note éliminatoire.

Les études d'internat, qui sont assorties de nombreuses gardes de nuit, sont rémunérées (de 1200 à 1900 euros par mois). Le diplôme d'État de docteur en médecine (qualification "médecine générale" ou "médecine spécialisée" est obtenu après soutenance d'une thèse. Pour ceux qui au terme de la sixième année ne souhaitent pas s'engager dans la voie médicale, des possibilités existent de s'orienter vers des DESS ou des DEA scientifiques
Enseignements complémentaires
Pour les généralistes, des capacités et/ou diplômes d'université (DU) ou diplômes inter-universités (DIU) leur permettent d'acquérir des compétences spécifiques dans une sous-spécialité ou dans des domaines au carrefour de plusieurs spécialités.

Pour ceux qui souhaitent s'engager dans une carrière de recherche, une maîtrise des Sciences biologiques et médicales permet de postuler à un D.E.A. puis de s'engager dans une thèse ( 2 à 5 ans) en vue d'intégrer l'INSERM ou le CNRS ou d'envisager une carrière de recherche dans l'industrie.

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