Prise de vues et vidéos en Maison de Retraite : Comment le directeur d'EHPAD doit réagir?

Anticiper la dérive de la publication de photos et vidéos "volées" en maison de retraite

Publié le 16 février 2016

Les différents syndicats n'ont pas manqué de réagir face aux incidents survenus fin Janvier 2016 dans un établissement de Seine et Marne (77). Dans ce cas, il s'agissait de lycéennes, en stage, qui avaient publié des vidéos capturées dans l'établissement et ce, sans le moindre consentement des personnes filmées.

De cette regrettable affaire, le directeur d'établissement médico-social doit tirer des leçons et réagir afin d'anticiper ce "nouveau risque", en prenant quelques mesures comme :

  • Modifier ou préciser les contrats de travail (et les conventions de stage) en incluant des clauses relatives aux prises de vues et de vidéos au sein de la structure ;
  • compléter les contrats de séjour, qui au-delà du respect du droit à l'image des résidents accueillis (conformément à l'article Article 226-1 du Code Pénal),doit préciser la réglementation relative à la publication de photos ou vidéos en ligne ;
  • soumettre ce sujet au Conseil de la Vie Sociale de l'établissement.

Réaction du SYNERPA

Le SYNERPA, 1ère Confédération du Parcours de vie de la Personne âgée, tient à exprimer son émotion et son indignation face au comportement et aux actes inadmissibles de lycéennes en stage dans l'Ehpad d'Annet-sur-Marne (77).


Le SYNERPA, et tous les professionnels qu'il représente, pensent d'abord aux personnes fragiles, victimes de ces actes odieux, à leurs familles ainsi qu'aux autres résidents et à tout le personnel.


Comme la Secrétaire d'État aux Personnes âgées, Laurence Rossignol, l'a indiqué sur place ce jour, la réaction concertée et immédiate de l'école et de l'établissement a permis de mettre fin rapidement à ces agissements.


L'établissement, en lien permanent avec l'ARS, a immédiatement mis en place une cellule psychologique et un suivi des résidents et des personnels.


Le SYNERPA appelle à ce que ces actes isolés ne soient en aucun cas associés à l'ensemble des intervenants et au travail quotidien des professionnels auprès des résidents.

Réaction de l'AD-PA

L'AD-PA tient tout d'abord à exprimer son émotion vis-à-vis des victimes et de leurs familles.


L'AD-PA a toujours dénoncé les manquements individuels et appelé à sanctionner tout fait de maltraitance avéré.

Ce type d'évènement dramatique reste néanmoins exceptionnel puisqu'il s'agit d'actes isolés.


Pour autant, ces faits attirent l'attention sur la situation des personnes âgées fragilisées et des professionnels qui les accompagnent au quotidien, à domicile comme en établissement.

Réaction de la FNAPAEF

La FNAPAEF, associations de familles, dénonce le manque de professionnels auprès de nos aînés ; cela peut en effet en partie expliquer que des stagiaires soient trop souvent laissés seuls lors de situations d'accompagnement des personnes âgées.

Une réaction forte à de tels actes est d'autant plus importante que notre société reste très imprégnée d'âgisme, cette discrimination dont l'OMS rappelait en janvier 2015 qu'elle est encore plus universelle que le sexisme ou le racisme.

Si la jeunesse est l'avenir de la société, la vieillesse est l'avenir de chacun de ses membres.


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