La légionellose: une maladie persistante mais pas incurable

La légionellose est une maladie infectieuse due à une bactérie dénommée "Legionella Pneumophilia" ou plus simplement "Légionelle" et qui touche chaque année plus d'un millier de personnes.

Publié le 10 avril 2008

Qu’est-ce que la légionellose ?

Vous êtes forcément nombreux à avoir entendu parler de la légionellose, maladie infectieuse qui touche chaque année entre 1200 et 1700 personnes. Due à une bactérie, la Legionella Pneumophilia, cette maladie autrement appelée « maladie du légionnaire », se traduit principalement par une infection respiratoire parfois grave, pouvant entraîner le décès dans 10 à 15% des cas. La contamination s’effectue par l’inhalation de micro-gouttelettes en suspension dans l’air, préalablement colonisées par les bactéries en question, qui prolifèrent alors dans les alvéoles pulmonaires.
Il existe 2 formes de cette maladie, l’une bénigne et peu courante, l’autre plus fréquente et touchant les personnes fragilisées par l’âge ou les problèmes de santé.
La bactérie responsable de l’infection se développe dans des milieux humides naturels ou artificiels compris entre 25 et 45°C tels que les étangs, les rivières, les piscines, les bassins, les fontaines, les installations sanitaires mal entretenues, les climatisations, les appareils de réfrigérations, aérosols et autres brumisateurs. Leur croissance est décuplée par la présence effective de résidus métalliques, d’oxydation, de concentrations élevées en calcium, magnésium et tartre. La légionellose est diagnostiquée par la présence plus ou moins forte d’une pneumonie et de plusieurs symptômes particuliers (voir la suite), ou via divers examens visant à isoler la bactérie par un prélèvement bronchique, par l’insémination d’antigènes solubles ou par prélèvements sanguins.

Comment y remédier ?

Comme de multiples infections, la légionellose se soigne par antibiotiques pour une durée de 2 ou 3 semaines, mais peut être évitée à l’aide d’un bon entretien des installations susceptibles de favoriser la prolifération des légionelles (comme cité précédemment). En cas d’infection sérieuse, il est indispensable de prévenir son médecin traitant qui en réfèrera à la DDASS ou à la CLIN, afin de contenir et éradiquer le phénomène le plus rapidement possible.
Des plans gouvernementaux sont mis en place depuis le renforcement de la “surveillance légionellose“ en 1997, permettant de découvrir et de traiter certaines souches locales, tout en identifiant les principales sources de contamination (notamment les tours aéroréfrigérantes, fortement mises en cause). Il existe 2 plans principaux, dont il est possible de suivre les résultats grâce aux textes et bulletins hebdomadaires publiés par la CIRE ou l’InVS : le “plan national santé environnement“ et le “plan de prévention légionellose“ instauré par le ministère de la santé, visent entre autres à réduire de 50% l’incidence de la maladie et de cas de légionellose en 2008.
Au niveau des traitements préventifs et curatifs disponibles pour les établissements à risque (hôpitaux, lieux publics, thermes, tours aéroréfrigérantes…), 6 précautions de base :

- le choc thermique
- l’injection de chlore
- l’état des lieux
- la planification des mesures régulières
- l’entretien et la mise aux normes des réseaux
- les procédures de contrôle

Grâce aux efforts préventifs gouvernementaux et aux multiples moyens utilisés pour enrayer les épidémies ponctuelles surveillées depuis 1987, les spécialistes ont pu observer une baisse encourageante de 6% des cas entre 2005 et 2006.

Sources :
www.environnement.ccip.fr/sante-securite/legionellose/index.htm
Institut de veille Sanitaire
www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/legionellose/sommaire.htm
Direction générale de la Santé


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