Le secteur dynamique de l'HAD trouve peu à peu sa place

XERFI-PRECEPTA vient de publier une étude approfondie, après plusieurs mois d’enquêtes, sous le titre : « L’hospitalisation à domicile en France – Positionnement des forces en présence et facteurs clés de succès à l’horizon 2015 »

Publié le 19 janvier 2012

« L'hospitalisation à domicile en France - Positionnement des forces en présence et facteurs clés de succès à l'horizon 2015 »
Auteur de l'étude : Jean-Christophe Briant


Principaux enseignements de cette analyse de 420 pages :

Près de 300 établissements d'hospitalisation à domicile (HAD) ont produit ensemble 3,6 millions de journées et accueilli plus de 97 600 patients pour une valeur brute de 714 millions d'euros l'an dernier.
Malgré le dynamisme du secteur, l'objectif quantifié national de « 15 000 places d'HAD » installées (occupées à 100%) à l'horizon 2010 n'a pas été atteint.
Loin s'en faut.
Inscrit dans le Plan Solidarité Grand Age 2007-2012, il représente une production de près de 5,5 millions de journées d'HAD et un taux de couverture moyen de 8 466 journées pour 100 000 habitants.
Or, la production de journées équivalait l'an dernier à 11 050 places occupées à 90% (10 455 pour la France métropolitaine) pour un taux de couverture de l'activité d'HAD de 5 613 journées pour 100 000 habitants (5 469 pour la France métropolitaine).


L'objectif de « 15 000 places d'HAD » dépassé en 2015

Selon les experts de Xerfi-Precepta, l'objectif de « 15 000 places d'HAD » devrait être tenu et dépassé courant 2015.

Ils ont en effet privilégié un scénario de développement « bas » (350 000 journées nouvelles produites chaque année), soit un peu plus qu'en 2010, exercice le plus décevant sur la période 2005-2010.

Plusieurs éléments militent en faveur d'un scénario « bas » : médiocre valorisation structurelle de certaines activités, absence de revalorisations tarifaires (situation qui devrait perdurer dans un contexte de crise de la dette sociale) ou encore manque de maturité de l'activité (étroitesse du champ de prescription ou faiblesse de l'équipement en système d'information par exemple).
Toutefois, si l'un de ces freins devait être rapidement levé, Xerfi-Precepta s'orienterait alors vers un scénario « moyen » plus favorable.


De fortes disparités régionales

De nombreuses spécificités locales peuvent expliquer les écarts régionaux voire territoriaux/départementaux de développement et d'équipement en HAD.
La politique des Agences régionales de santé (ARS) est l'une d'entre elles (exemple de la méfiance à l'égard des opérateurs de statut privé et octroi d'autorisation de fait aux hôpitaux publics). La présence d'acteurs historiques de l'HAD (AP-HP et Santé Service en Ile-de-France), d'associations désireuses d'accroître l'exhaustivité de leur offre ou de cliniques privées bien implantées peut aussi être avancée.

Ainsi, neuf régions relativement bien équipées ont affiché en 2010 un taux de couverture de l'activité d'HAD supérieur à la moyenne métropolitaine (5 469 journées pour 100 000 habitants).
Trois autres régions ont vu le nombre de leurs places d'HAD, occupées à 90% en équivalent de leur production de journées, progresser de plus de 400 unités entre 2005 et 2010.

Peu de régions ont atteint ou côtoient un niveau d'activité régional équivalent à l'objectif de « 15 000 places d'HAD » installées (occupées à 100%).
Fin 2010, la Corse avait dépassé cet objectif tandis que le Limousin s'en approchait.
Quatre régions (Nord-Pas-de-Calais, Aquitaine, Basse-Normandie et Picardie) se situaient à moins de 100 places installées (occupées à 100%) de cette cible.
A l'opposé, les régions Bretagne, Lorraine, Pays-de-la-Loire, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes devaient encore fournir un effort conséquent (plus de 300 places occupées à 100% à valider).


Les trois leviers d'une croissance rentable

Au-delà de l'évolution de l'environnement de leur activité, les quelque 330 établissements d'HAD actifs en 2011 désireux de se développer de manière efficiente peuvent actionner trois grands leviers.
Les structures autonomes qui ne bénéficient pas des effets d'une mutualisation de leurs moyens (ressources humaines, PUI, comptabilité, service informatique, achats...) avec un établissement de rattachement, peuvent trouver là une opportunité de surmonter leur handicap apparent.

Selon cette étude de Xerfi-Precepta, pour un développement optimal fondé sur le recours au personnel paramédical libéral, les opérateurs doivent miser sur :

  • la mise en place d'un SI performant pour renforcer la capacité à partager l'information et piloter la structure.
    A ce titre des opportunités d'investissement sont à saisir dans le cadre du nouveau plan « Hôpital numérique » ;

  • l'internalisation et la consolidation de tout ce qui fait de l'HAD une activité à part entière (la coordination, le savoir-faire et la permanence des soins) ;

  • l'évangélisation et la densification des réseaux de prescripteurs et de prestataires paramédicaux.

A propos de XERFI-PRECEPTA

Division du groupe Xerfi, XERFI-PRECEPTA est un cabinet d'analyse indépendant, qui mène des études stratégiques, publiée à sa propre initiative.

Il apporte à ses lecteurs, par son expertise professionnelle, sa liberté éditoriale, son ouverture intellectuelle, l'accès à la connaissance actualisée des évolutions sectorielles, des stratégies des acteurs économiques et de leur environnement.

Les études Precepta fournissent des clés pour mieux comprendre les enjeux d'un secteur, les rapports de forces qui s'opèrent et les axes stratégiques en cours, ceci dans le but de stimuler la réflexion stratégique.


L'objectif de « 15 000 places d'HAD » dépassé en 2015



L'objectif de « 15 000 places d'HAD » dépassé en 2015



Selon les experts de Xerfi-Precepta, l'objectif de « 15 000 places d'HAD » devrait être tenu et dépassé courant 2015.



Ils ont en effet privilégié un scénario de développement « bas » (350 000 journées nouvelles produites chaque année), soit un peu plus qu'en 2010, exercice le plus décevant sur la période 2005-2010.

Plusieurs éléments militent en faveur d'un scénario « bas » : médiocre valorisation structurelle de certaines activités, absence de revalorisations tarifaires (situation qui devrait perdurer dans un contexte de crise de la dette sociale) ou encore manque de maturité de l'activité (étroitesse du champ de prescription ou faiblesse de l'équipement en système d'information par exemple).

Toutefois, si l'un de ces freins devait être rapidement levé, Xerfi-Precepta s'orienterait alors vers un scénario « moyen » plus favorable.



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