Les Français et le grand âge

Sondage réalisé par TNS Sofres pour la Fondation Hospitalière de France

Publié le 25 mai 2009

    L’étude réalisée par TNS Sofres pour la Fondation Hospitalière de France: Les Français et le grand âge dresse un état des lieux des perceptions et du rapport au grand âge des français.

    Réalisée en Avril 2009 auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, le sondage rend compte de l’inquiétude croissante de Français quant à leur capacité à supporter le coût de la dépendance liée au grand âge. En ressort également une critique sévère de la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics.



  • Un chiffre croissant des Français confrontés à la dépendance:
  • L’inquiétude ressentie par les français, de même que les critiques se fondent sur des expériences personnelles ou observées, puisqu’ un tiers d’entre nous est confronté à la dépendance ou la perte d’autonomie d’un proche (parent, grand-parent ou arrière grand-parent). On observe en effet un nombre de Français âgés de plus de 75 ans multiplié par cinq en soixante ans.

    Ce chiffre ira croissant et une projection fait apparaître qu’en 2040 le nombre de personnes âgées dépendantes aura progressé de 43 % par rapport à 2000.

    On dénombre aujourd’hui près d’un demi million d’individus âgés de 90 ans et plus. En 2040 on comptera environ 1,2 millions de personnes âgées dépendantes.

    Dans ce contexte, la question de la prise en charge de la dépendance est un sujet qui nous concerne tous, sans distinction de classe sociale ou d’opinion politique.



  • Une carence de la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics:
  • 71 % des Français sont insatisfaits de la réponse des pouvoirs publics concernant la prise en charge des personnes âgées, avec un taux et un niveau d’insatisfaction en constante progression depuis 2004.

    Ce jugement est d’autant plus sévère, que 78 % des Français estiment que les problèmes et la prise en charge des personnes âgées ne sont pas suffisamment abordés dans le débat et l’action publics.

    Si les seniors sont moins critiques que leurs cadets sur ces deux aspects (60% et 69% de mauvaise opinion), la majorité considère tout de même qu’aujourd’hui l’enjeu du grand âge n’a pas la place qu’il devrait occuper dans le débat et dans l’action publique.



  • Les familles se sentent impuissantes face à la prise en charge de la dépendance de leurs proches:
  • Plus de la moitié des Français (55 %) se sentent dans l’impossibilité de prendre en charge un proche dépendant ou en perte d’autonomie. Un quart des Français (26%) admettent même qu’ils n’en seraient pas du tout capable.

    Un sentiment d’incapacité majoré par le fait que 76 % déclarent ne pas pouvoir s’acquitter du coût moyen mensuel d’une maison de retraite si un de leurs parents devait recourir à cette solution.

    S’il existe des inégalités importantes entre classes économico sociales sur ce point, l’incapacité de couvrir l’intégralité de ces frais d’hébergement reste une réalité dans toutes les catégories de population. (parmi les foyers modestes : 85% et dans les familles les plus aisées, cette difficulté concerne toujours près de trois Français sur cinq soit: 56%).


    Concernant la question du financement: 45 % des Français pensent que la prise en charge de la dépendance par la solidarité nationale doit être fonction des ressources de la personne âgée dépendante, quand 19 % se prononcent pour la solidarité nationale pour tous et 24 % pour l’effort individuel, estimant que la meilleure solution est de laisser à chacun la possibilité de souscrire une assurance qui couvre le moment venu les frais liés à la dépendance.. (12 % ne se prononcent pas).

    Aujourd’hui les Français confrontés à la dépendance d’un proche font majoritairement le choix de la maison de retraite, alors que seuls 39 % d’entre eux en ont une bonne opinion et 52 % une opinion négative.



  • L’image des maisons de retraite:
  • Le taux d’opinion positive augmente chez les personnes ayant une personne proche de leur entourage en maison de retraite.

    L’image négative des maisons de retraite s’explique par un faisceau d’éléments.

    - La charge financière excessive pour 97 % des Français

    - L’insuffisance des capacités d’accueil pour 88 % des Français

    - Les soupçons ou constats de maltraitance pour 40 % des Français



  • Pour faire face à la maltraitance: la réponse humaine:
  • Afin de prévenir les situations de maltraitance, les Français ont aujourd’hui la conviction que les maisons de retraite nécessitent: des moyens supplémentaires en personnels qualifiés et une formation adaptée pour tous les personnels (respectivement 44% et 34% de citations, 38% et 47% parmi les 65 ans et plus). Viennent ensuite un encadrement renforcé des personnels (27%), la présence d’un personnel médical permanent (25%) et un contrôle et une évaluation de la qualité de la prise en charge (23%) pour pallier des taux d’encadrement faible et une présence médicale insuffisante.

    Enfin, la mise en place de structures d’écoute et d’accompagnement des personnels et l’amélioration des moyens de signalement des maltraitances sont perçues plus secondaires. Elles totalisent chacune moins d’une citation sur cinq (respectivement 19% et 18%).

    La réponse humaine semble donc privilégiée, par l’adoption d’une véritable politique de formation des soignants et l’augmentation des moyens humains disponibles dans les maisons de retraite françaises.

    La prise en charge de la dépendance et du grand âge est un secteur perçu de manière attractive par les Français. Près de sept sur dix (68%) conseilleraient en effet à un proche ou à un enfant de s’orienter vers un métier d’aide et de prise en charge des personnes âgées. Soit une augmentation de 6 points en deux ans.



  • L’émergence d’un nouveau groupe social: les aidants
  • L’image des maisons de retraite incite les Français à privilégier le maintien à domicile.

    Les aidants, qui sont aujourd’hui estimés à 3 700 000 personnes, doivent alors bénéficier de moyens, notamment:

    - Une Aide financière, jugée utile ou indispensable par 63 % des Français

    - Une Formation, jugée utile ou indispensable par 58 % des Français

    - Moments de répit, jugés utiles ou indispensables par 57 % des Français

    - D’un Statut légal de l’aidant, jugé utile ou indispensable par 53 % des Français

    Ce sont pour les français, des conditions indispensables à réunir pour un maintien à domicile qui permette d’allier : le bien être de la personne âgée à la lutte contre l’isolement et l’impréparation des aidants naturels.


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