Colloque Enjeux éthiques du progrès dans le champ de la santé et des maladies graves

La 2ème édition de ce congrès se déroulera au Pavillon Dauphine à Paris le 4 octobre 2011

Publié le 13 septembre 2011

« ENJEUX ÉTHIQUES DU PROGRÈS DANS LE CHAMP DE LA SANTÉ ET DES MALADIES GRAVES » - 2ème édition

Ce colloque est organisé sous la Présidence du Professeur Régis AUBRY - coordinateur du Programme National de Développement des Soins Palliatifs et président de l'Observatoire National de la Fin de Vie, mis en place fin 2010 - et avec le soutien de l'Observatoire National de la Fin de Vie.

Il aborde un sujet prioritaire et de grande actualité qui posera de vraies questions de fond sur les enjeux éthiques liées à la fin de vie.

De nombreux experts issus du monde médical, scientifique, religieux et des personnalités politiques seront présents.

Le Comité Scientifique est constitué des membres suivants :
Régis AUBRY
Véronique BLANCHET
Jean LEONETTI
Lucas MORIN
Marcel-Louis VIALLARD

Les Intervenants sont :
Carlos DE SOLA Guy MORIETTE
Gaétan GORCE Pierre ROSANVALLON
Nancy KENTISH Frédéric WORMS
Pierre LE COZ


Deux situations seront abordées pour illustrer le débat, avec les points de vue d'un philosophe, d'un sociologue et d'un responsable politique :

  • Oncogériatrie : jusqu'où aller ?
  • Réanimation en néonatalogie : jusqu'où aller ?



Ce congrès pose de nombreuses questions qui sont ainsi présentées dans La Lettre du Congrès :

La Lettre du Congrès

1) Le progrès scientifique peut-il faire disparaître la souffrance ?

Les progrès de la médecine ont permis la guérison de certaines maladies graves, mais aussi la transformation de maladies aiguës en maladies chroniques.
Le résultat est une augmentation de l'espérance de vie sans maladie mais aussi, parfois une survie associée à des maladies ou des handicaps.

Ce « vivre avec » la maladie ou « ce vivre vieux » questionnent notre société sur la qualité et le sens de la vie du fait des avancées médicales et s'accompagne d'un renforcement de la demande à ne pas souffrir.
Attendre du progrès médical qu'il fasse disparaître la souffrance est-il un mythe ou une attente réaliste ?

2) Est-ce que tout ce qui est possible du fait du progrès scientifique doit être réalisé ?

La maîtrise techno scientifique crée parfois des situations de vie très complexes.
Dans une vision idéalisée ou mythique, on attend de la médecine et de la société qu'elles apportent des réponses à ces situations.
Mais la réalité est que la complexité est un état et qu'il convient d'accompagner les personnes dont la médecine a permis le maintien en vie.
Cela impose également que l'on se questionne en amont sur la visée du progrès.
Tout ce qui est possible du fait du progrès scientifique doit-il être réalisé ?

3) Avons-nous les moyens économiques des ambitions des progrès de la médecine ?

Entre ce qu'il est possible de réaliser grâce au progrès et la réalité des contraintes économiques, il y a nécessité de réfléchir au juste milieu.
Nous ne pouvons avoir les moyens de toutes nos ambitions, de nos savoirs et de nos capacités.
Nous devons donc opérer des choix dans le financement du progrès.
Et ces choix doivent permettre à la fois la poursuite du progrès et le maintien de la solidarité, de l'accès pour tous à la santé.
Au-delà de l'énonciation de la problématique, la question essentielle dans une démocratie est donc de savoir par qui et comment se feront ces choix qui s'imposent ?

4) Qu'adviendra-t-il de l'homme vulnérabilisé par la maladie dans une société marquée par son propre vieillissement et subissant les contraintes économiques ?

Dans nos sociétés où l'autonomie est promue, où l'agir et la rentabilité sont rois et où les solidarités se défont, quelle place reste-t-il pour l'homme vulnérable et dépendant ?
N'y a-t-il pas un risque d'isolement, voir un risque de marginalisation puis d'exclusion ?
Dans ces conditions la souffrance liée à l'isolement ne risque-t-elle pas de s'additionner à la souffrance liée à la maladie, générant une souffrance existentielle et majorant la vulnérabilité de la personne ?
Qu'advient-il alors de l'autonomie de la personne gravement malade ou handicapée ?
Comment accompagner les personnes qui se trouvent dans cet état du fait de la médecine ?
Penser la solidarité est une nécessité et une démocratie s'honore si elle témoigne de sa capacité à aider les plus vulnérables.

Si nous ne prenons pas le temps de penser ces questions, nous risquons de voir surgir des réponses possiblement hâtives voire inappropriées, une tentation de l'exclusion du fait de la dépendance ou des coûts liés à sa prise en charge, et au final le développement d'une forme d'ostracisme voire d'une tentation eugéniste.
Ces risques rappellent en définitive la nécessité, dans une démocratie, de poser collectivement ces questions avant de construire l'action publique dans le domaine de la santé.
En d'autres termes Ne faudrait-il pas penser ces questions avant de tracer les bases de toute politique ?

N'avons-nous pas à enseigner l'approche de l'incertitude, particulièrement en médecine, à apprendre à travailler sur la ligne de crête des limites des savoirs et des limites de la vie ?

La question centrale qui se pose très tôt face aux possibilités de progrès est celle de la décision. Sur quoi se fonde une décision de faire ou de ne pas faire et comment se prend la décision dans un tel contexte où l'on sait que l'on ne sait pas quelle est la bonne réponse ?

C'est à ces réflexions que vous invite ce colloque à travers l'exemple de deux situations : l'Oncogériatrie et la réanimation en néonatalogie.
Réflexions qui seront éclairées par les regards croisés d'un philosophe, d'un sociologue et d'un responsable politique.



INFORMATIONS PRATIQUES

  • Date : mardi 4 octobre 2011
  • Horaire : 17h00
  • Lieu : Pavillon Dauphine - Place du Maréchal de Lattre de Tassigny - 75116 PARIS
  • Voie d'accès : Métro - Porte Dauphine



CONDITIONS D'INSCRIPTION

Le nombre de places étant limité, les inscriptions doivent être adressées au plus tôt à LE C.L.E.F., Centre de Liaison d'Etude et de Formation
26, rue Pierre Sémard - 92320 CHÂTILLON
Tél. : 01 41 48 54 49
Fax : 01 41 48 58 17
infos.leclef@orange.fr
www.le-clef.fr

TARIFS

  • Participation (3 pauses-café et déjeuner inclus) : 220 €
  • Etudiants (déjeuner non inclus) : 30 €


Le tarif indiqué comprend la participation aux conférences, la visite de l'exposition, le petit déjeuner, les pauses-café et le déjeuner.
Aucune inscription ne sera enregistrée sans le chèque et sans l'enveloppe libellée aux nom et adresse du participant, afin qu'une facture lui soit adressée.

Cette journée s'inscrit dans le cadre de la formation continue.


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