Nouvelles technologies et personnes âgées : une alliance nécessaire en progression permanente

Les Nouvelles Technologies, désormais au service des seniors, et leur impact sur la vie quotidienne des personnes âgées.

Publié le 10 avril 2008

Les nouvelles technologies (NTI/NTIC…) jouent un rôle prépondérant dans la vie quotidienne de chaque citoyen français, et ce, quel que soit leur âge. En effet, s’il y a encore quelques années les nouvelles technologies étaient strictement réservées à la jeune génération, naturellement douée dans le maniement des divers appareils et gadgets technologiques existants, elles sont aujourd’hui à la portée de tous. Ces nouvelles technologies font dores et déjà partie de la vie de nos personnes âgées, et le phénomène semble se confirmer d’année en année, tant sur le plan médical et pratique que sur le plan ludique. Un bel avenir en perspective.

Un moyen de vivre tranquillement chez soi en toute sécurité

De très nombreuses sociétés se prêtent désormais au jeu des technologies adaptées aux seniors, non seulement dans le cadre des maisons de retraite et résidences pour personnes âgées, mais également dans le cadre du domicile privé, apportant ainsi de nombreux avantages. Pour exemples :

  • Le téléphone aide-mémoire, permet aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de reconnaître la personne à l’origine de l’appel, tout en déployant un historique des conversations précédentes ou, pour un autre modèle, en ralentissant le débit de paroles de l’interlocuteur pour favoriser la compréhension;
  • La boîte à pharmacie équipée d’un ordinateur qui vérifie la prise régulière des médicaments et émet un son spécifique si le patient commet une erreur ;
  • Le sol détecteur de mouvement qui analyse les déplacements et donne l’alarme en cas de chute ou d’accident ;
  • Le lit détectant la respiration et les mouvements anormaux de la personne et alerte automatiquement les services médicaux ;
  • Le système de consultation et de suivi médical via le téléviseur, qui permet de surveiller de près l’état de santé du résident à son domicile ;
  • La canne « laser » qui détecte les obstacles, et l’« accéléromètre » qui prévient les chutes;
  • Les appareils auditifs électroniques miniaturisés, toujours plus efficaces et discrets ;
  • Les « robots d’assistance aux personnes âgées », effectuant des tâches multiples ;
  • Le « capteur de soif » électronique qui rappelle à l’ordre en cas de déshydratation ;
  • Les jeux vidéo intelligents, permettant d’entraîner la mémoire, le cerveau, les yeux ou les réflexes…

    Ces technologies rendent les personnes âgées, qu’elles soient affaiblies ou non, plus indépendantes (automatisation, miniaturisation, suivi à distance…), apportent des économies non-négligeables en matière de coûts d’hospitalisation que nécessitent le transport et les soins en établissement spécialisé (en effet, les sites internet d’aide aux soins se développent de plus en plus), et offre tout simplement à la personne âgée le bonheur de vieillir paisiblement chez elle, sans contraintes ou presque.

    Un moyen de rester en contact avec l’entourage…et avec le monde

    Mais les mesures les plus concrètes, hormis ces bijoux technologiques futuristes, sont sans doute les « interfaces simplifiées », qui offrent la possibilité à nos aînés d’accéder à tous types d’appareils modernes tels que les ordinateurs (ce qui induit l’utilisation d’internet et de ses outils de communication, à l’utilisation de logiciels multimédias) et leurs accessoires (cadres photo numériques, imprimantes indépendantes à courriel, souris pour personnes à motricité réduite…), la téléphonie (les gammes de téléphone dotés de grands écrans, de fonctions automatiques et de larges boutons, illustrent bien ce fait), ou encore les « tout en un » (Ordissimo : l’ordinateur adapté « le plus simple du monde », Magui : ordinateur à écran tactile créé spécialement pour les maisons de retraites, les « hôpitaux portatifs » : bracelets analysant toutes sortes de données corporelles…). Toutes ces innovations visent à empêcher l’isolement prématuré des seniors, qui peuvent continuer à se tenir informés du monde qui les entourent, contacter leurs proches et échanger avec eux (cette notion est capitale) des médias, librement et surtout sans recourir à des compétences particulières.
    Par ce biais, le chiffre des personnes de plus de 60 ans utilisant internet ou l’informatique en général a considérablement augmenté dans le monde en l’espace de 4 ans (à l’image du Japon, où fut créée en 1997 l’association « Computer Grannies Society », qui regroupe quelques 200 membres à travers tout le pays et organise des manifestations de sensibilisation) et quasiment doublé en France, pour les plus de 50 ans.

    Un moyen d'assurer le devenir des générations futures

    Au vu de cette situation et parce que la « fracture numérique » n’a aujourd’hui plus sa place, le Parlement Européen de Bruxelles a mis en place un plan d’action intitulé "Bien vieillir dans la société de l'information", qui aura pour but d’étudier les solutions trouvées pour rendre la vie de nos aînés plus facile (aussi bien au quotidien que dans les différentes activités qu’ils peuvent mener). De même, Philippe Bas, ex-ministre délégué aux personnes âgées, soulignait en 2006 l’importance des nouvelles technologies "pour améliorer la vie des personnes âgées". Ce que semblait confirmer encore un an plus tôt le Président du CAST (Centre de Recherches sur les Technologies de l’Age) et directeur de recherche du département "santé" d’Intel, Eric Dishman : "Face au vieillissement accéléré de notre population, nous allons devoir changer radicalement la façon dont nous nous occupons de nos personnes âgées, faute de quoi nous serons confrontés avant 10 ans à une véritable crise de société", "La technologie, si elle est employée judicieusement, peut améliorer de manière décisive la qualité de vie des personnes âgées en leur permettant notamment de rester chez elles le plus longtemps possible dans des conditions de sécurité et de dignité acceptables".

    Malgré toutes ces avancées déjà effectives pour nos proches aînés et qui promettent un avenir plus radieux aux futures générations dans leur vieillesse, de nombreux progrès restent à faire. Si l’électronique offre d’assister intégralement chaque individu, elle n’est pas la solution à tous les problèmes tant au niveau psychologique (la compagnie d’un robot ou d’un ordinateur ne vaut sûrement pas celle d’un être humain) que médical (elle ne doit pas empêcher de soutenir les malades dans leur lutte contre la maladie ou contre l’isolement dû à la perte des moyens). Comme beaucoup s’accordent à le dire, finalement, l’avenir de l’humanité n’est-il pas dans la parfaite osmose entre l’homme et la machine ?



    Sources : - www.tregouet.org (lettre 374)
    - www.seniorscopie.com
    - www.generation-nt.com
    - www.senioractu.com/Senior-et-Internet

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