Adaptation du logement des Seniors : quelles sont les freins psychologiques à l'aménagement du logement?

Silver Valley a mené un groupe de travail sur l’Habitat Privé, en partenariat avec la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse en Ile-de-France et co-animé par le Groupe O2 (oui care) et Les Senioriales®

Publié le 03 octobre 2018

Silver Valley a mené un groupe de travail sur l'Habitat Privé, en partenariat avec la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse en Ile-de-France et co-animé par le Groupe O2 (oui care) et Les Senioriales®. L'objectif de ce groupe de travail était multiple :

  • identifier des leviers pour lever les freins à l'aménagement du logement,
  • désigner les acteurs susceptibles d'influencer la psychologie d'un senior et l'achat/l'adoption ou non d'une solution,
  • définir les meilleurs moments pour intervenir auprès des personnes concernées, les leviers à actionner pour lever les freins.

METHODOLOGIE


Analyse qualitative, échanges de bonnes pratiques impliquant des acteurs et experts issus d'horizons divers, revue de littérature concernant
l'aménagement de l'habitat, analyse des comportements face à une situation à risque et l'économie comportementale.

OBJECTIF


Permettre aux professionnels du secteur de concevoir de nouvelles solutions, d'adapter celles qui sont déjà développées, de communiquer
sur les solutions choisies ...

En synthèse l'inventaire des freins est le suivant:

  • Estime de soi : peur du regard des autres, freins esthétiques (stigmatisation par rapport aux objets), peur de la médicalisation (vu comme une première étape avant le placement en institution, peur de la mort), refus de la prescription par un aidant et volonté d'indépendance (fierté par rapport aux enfants) dimension identitaire importante, sentiment de moindre capacité, crainte de ne pas savoir utiliser la solution.

  • Freins d'usages : pas d'utilité perçue, perception de complexité, manque
    d'accessibilité de la solution, peur du manque d'hygiène de la solution (ex : tissu anti-dérapant où les moisissures se développent).

  • Bouleversement du logement : méconnaissance de ses droits et de l'avis de son propriétaire, appréhension des travaux (intrusion d'ouvriers chez soi, durée des travaux, coûts non maitrisés), transformation de son environnement, peur d'une dévalorisation de son logement (esthétique, stigmatisation)

  • Peur des mots « téléassistance », « déambulateur »...

  • Etat mental de la personne (ex : dépression)

  • Freins culturels

  • Freins économiques
    • Coûts de la réhabilitation/de la solution
    • Notion de retour sur investissement
    • Priorisation des dépenses
    • Risque de dilapider l'héritage, ne pas transmettre à ses enfants
    • Baisse de la valeur de l'habitat

  • Freins de mise en oeuvre
    • Ignorance des besoins en termes de prévention
    • Ignorance des canaux de distribution
    • Ignorance des solutions existantes
    • Manque d'accès au tiers de confiance
    • Configuration du logement
    • Solitude, isolement de la personne
    • Manque d'anticipation de la personne
    • Délai de mise en oeuvre qui aboutit à une solution non adaptée
    • Complexité des démarches administratives

  • Freins règlementaires
    • Habitudes de constructions pas forcément adaptées à l'aménagement futur des logements
    • Locataire qui doit rendre son logement en l'état

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