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Aide à domicile : Pierre Yves Chamla dénonce l'inertie des Pouvoirs Publics

20 000 offres d’emploi en Ile de France ne trouvent pas preneurs dans l’aide à domicile !

Publié le 29 mai 2013



L’aide à domicile pour les personnes dépendantes s’est fortement développée ces dernières années.

Secteur méconnu et peu valorisé, il répond à un important enjeu sociétal, celui du vieillissement de la population.
Il répond aussi à un enjeu  social déterminant.
Celui de l’exigence de prestations de qualité  pour accompagner des personnes en fragilité face à leur perte d’autonomie.
La professionnalisation du secteur et le niveau de qualification des aidants professionnels sont  devenus un impératif incontournable.

Pierre Yves Chamla, Président de Bien A La Maison, dénonce l’inertie des Pouvoirs Publics dans ce domaine.
En effet, rien que dans la région Ile-de-France, il manque 20 000 aidants professionnels.
Comme le déclare Pierre-Yves Chamla « notre problème n’est pas de trouver des clients mais de pouvoir trouver les aidants professionnels pour honorer nos prestations ».
Le secteur de l’aide à domicile des personnes dépendantes représente un important gisement d’emploi.
C’est encore une piste bien trop négligée par les Pouvoirs Publics.
D’autant que la confusion s’installe entre les aidants familiaux et les aidants professionnels.
Des mesures doivent impérativement être mises en œuvre pour que les familles responsables de personnes dépendantes puissent accéder à des solutions de qualité qui passent par la formation et la valorisation des aidants professionnels.





Pierre Yves Chamla propose 5 mesures clés à mettre en place de toute urgence :

  1. Une politique salariale favorisant l’obtention d’un CDI

    Nombre d’entreprises jouent sur la flexibilité pour pouvoir rester compétitives ce qui entraine de nombreux emplois précaires (intérim ou CDD).
    La difficulté d’obtention d’un CDI est aujourd’hui une réalité.
    Pourtant certaines sociétés ont su s’organiser pour proposer des CDI.

    Pourquoi ne pas exiger cela de tous les acteurs du secteur ?
    En 2012, Bien à la Maison (BALM) a recruté 88 employés administratifs et 954 aidants-professionnels.
    Bien à la Maison  propose dans plus de 95% des cas un contrat à durée indéterminée, offrant ainsi plus de  stabilité et de confort à l’aidant professionnel.

  2. Des plannings qui prennent  en compte les disponibilités des aidants-professionnels

    Les aidants professionnels sont dans la plupart des cas des femmes, souvent mères de famille vivant seules avec un emploi du temps haché.
    Il faut adapter les plannings à certaines contraintes des aidants professionnels.

    Pourquoi ne pas exiger cela de tous les acteurs du secteur ?
    Chez BALM  lorsqu’un candidat postule, il fait part de ses disponibilités.
    S’il ne peut travailler que le matin, le coordinateur fera un planning adapté à ses disponibilités.

  3. Des rémunérations graduées et évolutives

    L’attractivité de ce métier passionnant et difficile passe par une motivation salariale adaptée aux contraintes du secteur et à la motivation des salariés.
    Cela implique une grande rigueur dans la gestion des ressources humaines.

    Pourquoi ne pas exiger cela de tous les acteurs du secteur ?
    Chez BALM l’aidant professionnel est soumis à une grille de salaire à l’embauche en fonction de son expérience et de son diplôme.
    Néanmoins, une revalorisation annuelle du salaire peut être proposée tout comme la distribution de primes aux employés méritants.
    Enfin, BALM a sectorisé ses intervenants afin de limiter leurs déplacements et ainsi diminuer leurs dépenses allouées au transport.
    Les avantages sociaux (mutuelles notamment) ainsi que la mise en place de tables rondes participent encore un peu plus à la fidélisation des aidants professionnels.
    Une prime à l’assiduité est proposée aux salariés qui cumulent moins d’un quart d’heure de retard sur l’ensemble du trimestre.
    Une prime au mérite est distribuée à chaque agence.
    Celle-ci peut être allouée aux employés qu’elle souhaite récompenser.

  4. Un soutien aux conditions de travail des aidants professionnels

    Les aidants professionnels sont quotidiennement confrontés à la maladie, à la fin de la vie et à la souffrance des personnes dépendantes.
    Métier difficile, aussi bien moralement que physiquement, la profession est bien souvent sous-estimée et dévalorisée.
    Il faut accompagner les aidants professionnels avec des outils adaptés et des espaces d’expression et de concertation.

    Pourquoi ne pas exiger cela de tous les acteurs du secteur ?
    BALM accompagne ses aidants professionnels et leur apporte des outils et techniques pour améliorer leurs conditions de travail.
    - Des fiches métiers et des fiches techniques sont mises à leur disposition.
    - Des tables rondes sont régulièrement organisées dans les agences Bien à la Maison afin que les personnels puissent discuter entre eux mais aussi pour que les aidants-professionnels échangent sur les bonnes pratiques à appliquer auprès des personnes en situation de dépendance.

  5. Des perspectives d’évolution de carrière

    Le Diplôme d’Auxiliaire de Vie (DEAVS) peut être passé en formation simple mais il peut également être obtenu suite à une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour les personnes ayant au minimum 3 ans d’expérience dans le domaine.
    Les salariés diplômés du DEAVS ont une rémunération supérieure aux salariés sans diplôme.
    De plus, il est l’un des diplômes les plus connus et reconnus pour le métier d’aidant à domicile.
    Le DEAVS ouvre davantage de portes et est gage du savoir faire de l’intervenant.

    Pourquoi ne pas exiger cela de tous les acteurs du secteur ?
    BALM exige à l’embauche une formation et/ou un diplôme.



Pierre-Yves Chamla défend plusieurs convictions

Cette pénurie  dramatique de personnel  s’explique selon lui avant tout  par un manque de personnel qualifié

« Notre but est de mener des actions pour aider chaque personne à conserver son autonomie. Cela passe par la toilette, le lever, le coucher, l’aide aux courses, etc. Cela permet d’éviter l’institution (maison de retraite, maison médicalisée) trop tôt. Il y a malheureusement un manque sévère d’auxiliaires qualifiés. En effet, avec l’essor du secteur, le niveau d’exigence concernant le personnel recruté augmente. C’est une attente majeure nécessaire et légitime de la part des bénéficiaires et des familles. »

Pierre-Yves Chamla considère que les critères de sélection doivent être particulièrement stricts


« C’est une condition déterminante pour garantir aux personnes dépendantes et à leurs familles des prestations de qualité sur la base de la bientraitance. En effet, s’occuper d’une personne dépendante requiert autant de compétences techniques que de compétences humaines : qualité de la relation, empathie et patience sont les principales qualités exigées d’un aidant professionnel ».

Bien à la Maison, à la différence de nombre d’associations et organismes, impose aux candidats une sélection très stricte :

  • Au minimum trois années d’expérience auprès de personnes âgées ou handicapées justifiables par la présentation des contrats de travail ou la détention d’un diplôme inscrit dans le répertoire national des certifications professionnelles.
  • Un test d’évaluation écrit et un entretien individuel
  • Des références scrupuleusement vérifiées
  • Des tests sur plusieurs remplacements
  • Un casier judiciaire vierge daté de moins de trois mois »


Pierre-Yves Chamla précise

« Dans l’aide à domicile, nous recherchons des personnes ayant déjà une expérience en maison de retraite ou en hôpital. Il faut être exigeant, sérieux et responsable. Nous sommes intransigeants sur le sérieux encore plus que sur les compétences. Il faut que l’on ait avec nous des gens qui aient suffisamment de psychologie car les personnes âgées retournent parfois en enfance. C’est pourquoi il faut avoir un minimum de tact ».
Pour Bien à la Maison, contrôler les critères de recrutement des aidants professionnels devrait être une pratique généralisée dans le secteur.

Pierre-Yves Chamla considère que la réforme de la formation professionnelle est nécessaire et urgente

« La formation professionnelle bénéficie en premier lieu aux cadres et à ceux qui ont une bonne formation initiale, les autres catégories comme les auxiliaires de vie sont très peu représentées. Ainsi en 2010, on comptait 14,4 millions de personnes de plus de 60 ans en France métropolitaine et selon les projections de l’INSEE, elles seront près de 24 millions en 2060. Il est donc nécessaire de former la population qui les aidera à rester autonomes chez eux. La formation professionnelle devrait permettre de répondre aux 300.000 offres d'emplois qui ne trouvent pas preneurs de candidats compétents. Par ailleurs, il faut que ces formations soient adaptées et certifiées pour le secteur ; en effet, elles doivent permettre de former concrètement du personnel, à la fois dans les gestes du quotidien mais aussi à des situations de stress et d’urgence. Pour Bien à la Maison, la réforme de la formation professionnelle est une attente urgente devant permettre d’accentuer la reconnaissance de ces professions difficiles et essentielles à la communauté. »


A propos de BIEN À LA MAISON

Créée en 2006 par Pierre-Yves Chamla, Bien à La Maison est un organisme privé qui offre des solutions innovantes d’aide et de maintien à domicile pour les personnes dépendantes.

L’organisme souhaite démontrer que c’est chez soi que l’on peut le mieux maintenir voire reconquérir de l’autonomie.
Riche de ses 1 450 salariés aidants professionnels et 150 collaborateurs d’encadrement, Bien à La Maison offre des prestations sur mesure 24h/24 et 7j/7 à plus de 4 000 bénéficiaires dans la quasi-totalité des régions de France.

Certifiée Qualicert, label d’excellence dans la profession, Bien à La Maison est aujourd’hui un acteur national majeur du secteur de l’aide à domicile.



Interview de Jérôme, salarié chez BIEN À LA MAISON

Interview de Jérôme, salarié chez BIEN À LA MAISON

Présentation : Jérôme THUILLIER, 26 ans, conseiller social

« Quand j'étais auxiliaire de vie je ne voyais pas de possibilité d'évolution de carrière, mis à part le fait de passer aide soignant et donc de quitter la structure. J'ai été agréablement surpris par la proposition de BIEN A LA MAISON de devenir conseiller. Je sais maintenant que c'est possible mais cela n'est pas le cas dans toutes les entreprises. »

Parcours

Doté au départ d'une formation pâtisserie/boulangerie, il s'est vite orienté vers le social et a obtenu le diplôme de TISF (technicien de l'intervention sociale et familiale).
Il a donc travaillé pendant deux ans auprès de familles en difficulté.
Après quelques semaines travaillées dans l'entreprise familiale il a rejoint Bien à la Maison à l'agence de Lille en Décembre 2011 en tant qu'aidant professionnel.

Son changement de poste

Souhaitant évoluer, Jérôme fait part à ses responsables de l'agence de Lille qu'il souhaite quitter l'entreprise pour passer le diplôme d'aide soignant.
Caroline L'Helgoual'ch, directrice régionale de la région Nord, reçoit Jérôme lors d'un entretien pour connaitre les raisons de son départ.
Caroline a vu en Jérôme une personne passionnée par ce domaine et décide donc de lui proposer le poste de Conseiller Social.
Jérôme a eu quelques jours pour réfléchir à cette proposition.
Il doutait de ses capacités à mener à bien un tel poste et ne se voyait pas dans un bureau, lui qui aimait tant le contact avec les personnes.
Après réflexion, il décide d'accepter cette opportunité proposée par BALM.

Ses débuts en tant que Conseiller

Au début, Jérôme a gardé quelques heures en tant qu'AVS afin que des remplaçants soient trouvés pour ses postes.
Il a apprécié l'accueil qui lui a été fait en agence par la coordinatrice et la conseillère qui étaient ses supérieurs et qui devenaient maintenant ses collègues.
Cette ambiance lui a permis de se sentir vite à l'aise.
Après quelques temps d'adaptation, notamment pour la partie commerciale, Jérôme a pris en main son poste.

Les atouts d'un ancien AVS

Le fait d'avoir été AVS lui a permis de mieux cerner les besoins du bénéficiaire lors de la visite au domicile.
Son expérience lui a également permis d'être vite apprécié par l'ensemble des prescripteurs sociaux (assistantes sociales etc).

Ses projets

Pour l'instant il se sent très bien dans son poste de conseiller social à BALM mais n'exclue pas la possibilité de retourner au contact des personnes en tant qu'aide soignant.



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