Ce que j'attends pour devenir adhérent à l'Association française des aidants

Le point de vue d’un aidant sur le rôle de lobbying que tient l’Association française des aidants et l’intérêt qu’il voit à ce que cette politique de lobbying soit largement expliquée.

Publié le 14 juillet 2014

Des avancées concrètes

J'ai lu avec intérêt le rapport d'activité de 2013 que l'Association française des aidants vient de rendre public sur son site www.aidants.fr, et en comparant ce rapport à celui de l'année 2012, j'ai trouvé les avancées de cette association nationale impressionnantes.

Qu'il s'agisse du développement des Cafés des aidants, un doublement de fait sur une année puisque leur nombre est passé de 32 à 62, ou qu'il s'agisse du développement de ses formations vers les professionnels, plus de 200 professionnels formés dès la première année opérationnelle des modules de formation, ce sont des croissances considérables si on raccroche ces croissances au fait que l'association dit n'avoir que quatre permanents seulement.

Monter une biennale et rassembler plus de 200 acteurs à cette occasion est un énorme investissement temps, je mesure parfaitement par expérience personnelle que signifie ce genre de manifestation.

Lancer une opération pilote avec la Direction générale de la santé et la Mutualité française dans six villes de France pour « tester » une formule d'ateliers santé m'est apparue comme une idée majeure pour permettre la sensibilisation des aidants, et des non-aidants, sur l'impact du rôle d'aidant sur sa santé. Et pouvoir concrétiser avec la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie un plan sur 3 ans de formation des aidants, en visant de former 15 000 aidants sur cette période, m'apparait aussi comme un pari remarquable sous l'angle des ressources propres de l'Association et les obligations que de telles réalisations entrainent pour leur mise en place et leur succès. L'association apparait nettement en mode « fort développement et forte croissance» et ceci est récompensé par le triplement d'une année sur l'autres des retombées presse citant l'association, 62 retombées presse sur la seule année 2013 contre 22 l'année précédente.

Ce qui me frappe également à la lecture, c'est les partenariats de qualité qu'obtient l'Association française des aidants, la puissance de ces partenaires.

Des partenaires comme les caisses de retraite AG2R, PRO BTP, Malakoff-Médéric, Klésia, B2V signifient si je ne me trompe pas une possibilité de toucher l'équivalent de 10 à 15 millions de personnes, cotisants de ces caisses, ou allocataires. Le ratio habituel de 15 à 20% d'aidants parmi ces personnes signifie donc la possibilité de toucher à tout le moins 1,5 à2 millions d'aidants, et ce sans avoir à développer des stratégies coûteuses d'annonces.

Des partenariats ou des liens passés avec la Croix-Rouge française, avec l'association des Petits Frères des Pauvres sont des partenariats sûrement pertinents.

Des partenariats comme ceux passés ou en cours avec le Crédit Agricole ou MGEN ou encore l'ADMR sont des ouvertures majeures à nouveau sur des millions de Français, aidants et non-aidants.


L'explication manquante du lobbying réalisé

Face à cet ensemble de réalisations très concrètes, un thème en revanche n'est pas abordé dans le rapport d'activité, c'est celui du lobbying exercé par l'association auprès de décideurs politiques et civils.

C'est un aspect important pour moi : savoir quelles actions de lobbying l'association a menées durant l'année2013 pour la cause des aidants, avec quels moyens, avec quels résultats. Il me parait évident que le projet de loi sur l'autonomie, les avancées pour les aidants qui y sont contenues, peuvent être attribuées pour partie ou essentiellement aux actions de l'association. Pourtant le rapport n'aborde pas cet aspect de lobbying, et l'association ne semble recourir que rarement aux communiqués de presse pour exprimer ses vues. Lire la satisfaction, ou l'insatisfaction, de l'association sur ses combats menés pour faire entendre la voix des aidants, serait à mon sens un utile ajout pour les prochains rapports d'activité si l'association peut entendre ma demande.

A vrai dire, c'est ce point qui me retient de devenir aujourd'hui adhérent de cette association. Je suis d'accord avec l'Association française des aidants de vouloir faire en sorte que « les aidants ne soient pas assignés à leur rôle d'aidant », que « les personnes en difficulté de vie puissent disposer des aides et des soins dont elles ont besoin », que « les aidants conservent une vie familiale, professionnelle, des loisirs, et restent en santé », mais ce qui me manque, c'est de comprendre comment l'association exerce son lobbying, les satisfactions obtenues, les points sur lesquels continuer à se battre.

Je lisais dans le rapport que le nombre d'adhérents de l'association est de 137 à fin 2013. Je deviendrais immédiatement le 138ème si je pouvais lire la politique de lobbying suivie par cette association, l'analyser en profondeur et me sentir confortable avec.


Pascal, ex-aidant, bénévole dans une association d'aide aux personnes en perte d'autonomie


Aidants et Aidés


LA PAROLE AUX AIDANTS
Comment gérer au quotidien la relation de l'aidant vers la personne aidée, souvent en état de dépendance? Comment faire en sorte que l'aidant ne s'épuise pas? Des conseils et , initiatives et retour d'expériences sont recensés dans cette rubrique. La parole est également donnée aux aidants afin qu'ils partagent le quotidien de leur vie d'aidant.

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