Après plusieurs années de crise, où en sont les pays européens ?
Comment la France se situe-t-elle par rapport à ses partenaires de l'Union européenne ?
Ces éclairages, envisagés successivement sous l'angle de :
1/ La fécondité : alors que la crise économique se traduit dans certains pays par une baisse de la fécondité, la France résiste.
2/ Les dépenses de santé : connaissent globalement une inflexion, avec un impact sur l'accès aux soins dans les pays les plus touchés.
3/ Le marché du travail : la dégradation de la situation n'est pas identique dans tous les pays, ni en intensité, ni en durée.
4/ Le risque de pauvreté des travailleurs précaires
montrent le lien entre la dégradation de la situation sociale et l'intensité de la crise dans les pays européens.
Cet ouvrage contient également plusieurs dossiers sur
- Le sentiment d'aisance financière des ménages
- Le partage des revenus et du pouvoir de décision dans les couples
- L'attractivité de la fonction publique de l'Etat
- Les réformes des prestations et prélèvements intervenues en 2014 et leur impact sur les ménages
Le document complet "France, portrait social - Insee Références - Édition 2015" est téléchargeable sur le site de l'INSEE, en
- http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?ref_id=FPORSOC15
Focus sur l'impact de la crise économique sur les dépenses de santé en Europe
Constat : une inflexion des dépenses de santé dans les pays européens
L'impact de la crise économique sur les dépenses de santé se traduit par :
- Une baisse, parfois importante, des dépenses de santé
Ainsi, les dépenses de santé par habitant ont ralenti, voire diminué, et ce, bien plus fortement dans les pays du sud et du nord-ouest de l’Europe.
Seule l'Allemagne et la France enregistrent un taux de croissance de ces dépenses qui reste, en volume, positif, en raison notamment de la mise en oeuvre anticipée d'un processus de maîtrise de la dépense d'assurance maladie.
- Une inflexion des dépenses, inégale selon les postes de dépenses
Ainsi, le secteur ambulatoire et, plus particulièrement, le médicament, sont les plus durement touchés.
Cette inflexion résulte d'une action sur trois leviers :
- les coupes budgétaires,
- la régulation de la demande de soins, par augmentation des franchises et/ou baisse de la couverture
- la réduction du coût des soins, par réduction des effectifs et baisse du prix des produits.
- Une augmentation du reste à charge divergente et plus affirmée dans les pays les plus affectés par la crise
Demeuré stable en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, il augmente depuis 2010 en Italie et en Espagne.
Dans d'autres pays, l'impact apparaît décalé (Irlande et Portugal notamment).
- Une augmentation des besoins non satisfaits dans la plupart des pays européens
On note ainsi une augmentation générale du taux de renoncement aux soins, hormis en Allemagne et en Suède, d'autant plus affirmée dans les pays les plus durement touchés par la crise (Grèce, Italie, Portugal, Irlande).
(1) Commentaire sur la représentation graphique ci-dessus
Dépenses courantes de santé, au sens international depuis 2000.
Lecture : en 2000, au Portugal, le reste à charge des ménages atteignait 26,1 % de la dépense de santé.
Note : pour la Grèce, les valeurs ne sont disponibles que depuis 2008 et ne sont représentées ici que depuis 2009, la valeur 2008, atypique, atteignant 37,9 %.
Source : OCDE, 2015.